Mars 2018
L’hiver ne finit pas. Je n'en peux plus d'attendre.
J’anticipe le printemps en faisant quelques semis de légumes depuis le mois de décembre. J'ai installé quelques étagères au sous-sol de notre grande maison avec quelques néons branchés sur minuterie en guise de pépinière.
J’ai commencé par quelques laitues dont je fais une grosse consommation et ai poursuivi avec des essais de concombres, aubergines, poivrons, tomates, céleris… certains avec plus de succès que d’autre.
Ainsi, j’apprends, à force d’essais et erreurs, tout en me documentant sur Internet, en parcourant vidéos sur Youtube, forums sur Facebook, livres spécialisés à la bibliothèque… Je suis à présent pas mal plus informée que je ne l’étais au début de l’automne !
Je me réjouis à l’avance de remplir mon potager.
Faire une séance de semis, c’est comme faire une séance de méditation. Seule, en silence, seule avec ces petites graines minuscules, si fragiles, et si fortes à la fois, concentrée, manipulant ces petites semences avec attention en prenant soin de n'en échapper aucune, je me laisse émerveiller par la vigueur de si petites choses. Elles semblaient si sèches et si mortes, et pourtant elles finiront par germer et se déployer en de magnifiques plantes, de généreux légumes, révélant avec force et résilience leur potentiel de vie extraordinaire. C’est fascinant. Et émouvant.
Ces petites plantes m’imposent leur rythme. En les observant croître, jour après jour, je réapprends le temps, la durée, la patience, la confiance… Chaque matin, en me levant, je les salue et leur titille les feuilles pour qu’elles fortifient leurs racines. Et je les encourage.
Attendrissantes dans leur détermination, elles sont pour moi une belle source d’inspiration. Ce spectacle est tout à fait réjouissant. Cela me met de bonne humeur pour le reste de la journée ou m’apaise pour le reste de la nuit. Les observer est une leçon de vie.
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