Depuis le mois de juillet, j'attendais patiemment la livraison des feuilles de polycarbonate qui recouvriront la structure de la serre. Une commande qui ne s'est pas faite sans difficultés car il y a eu une succession de malentendus, erreurs et négligences de la part du fournisseur un peu dépassé dans la gestion des ventes en période de pandémie combinée avec la période estivale pendant laquelle les employés prennent leurs vacances à tour de rôle sans assurer un réel suivi des commandes.
Pour faire une histoire courte, on m'a informée mi-juillet que ma commande était prête. J'ai loué un petit fourgon de 12 pieds pour l'occasion (j'adore conduire ce petit camion !) et me suis rendue à l'entrepôt... mais ma commande n'y était pas ! Un peu fâchée de m'être déplacée pour rien, j'ai un peu râlé. En guise de consolation, ma commande m'a été livrée gracieusement 3 semaines plus tard, après les vacances de la construction, par un 10 roues dont l'immense container ne contenait rien d'autre que ma petite commande !
Pas très efficace ni écologique, mettons, mais bon ! J'avais enfin reçu ma commande !
Le bon matériau...
Pour la couverture de la serre, j'ai choisi des feuilles de polycarbonate multi-parois clair (transparent) 8 mm d'épaisseur (de type Macrolux ou Makrolon). Ce matériau est plus cher et plus durable que le polyéthylène (bâche souple) et moins lourd et plus résistant que le verre. Tout aussi résistant aux chocs et aux U.V. que le polycarbonate plein (Lexan), il est moins cher et plus léger que ce dernier. Bref, c'est selon moi le meilleur compromis pour une serre durable, esthétique et fonctionnelle.
... mais pas les bonnes vis
Quand j'étais enfin prête pour installer le toit, je me suis aperçue que les vis de toiture trouvées dans le commerce ne convenaient pas. Les rondelles en caoutchouc de ces vis n'étaient pas assez larges pour couvrir les avant-trous nécessaires à l'installation des feuilles de polycarbonate. Je suis donc partie à la recherche de rondelles de caoutchouc plus larges. J'ai fait le tour des quincailleries de la région. Après avoir fouillé dans les rayons de 4 quincailleries, je suis revenue bredouille.
Dépitée, après discussion avec Éric et une petite recherche sur Internet, j'ai fini par trouver ce que je cherchais : des véritables "Flat Faucet Washer" dont l'usage courant n'est certainement pas celui que je veux en faire mais qui conviendront parfaitement et me coûteront bien moins cher que n'importe quelles rondelles caoutchoutées aperçues en quincaillerie. Commandées sur Amazon, livrées en 2 jours. Le plus court chemin n'est malheureusement pas toujours celui que l'on pense...
Ainsi, me voilà bien équipée pour l'installation du toit.
Hésitations
Malgré cela, j'ai tardé à me lancer dans l'aventure. J'appréhendais cette nouvelle étape, pour plusieurs raisons. Je savais qu'elle allait être cruciale, qu'elle allait peut-être devenir le moment de vérité où toutes les imperfections de la structure allaient se révéler, sauter aux yeux, crier au regard ! Je savais aussi que je n'y arriverais pas toute seule et que j'allais avoir besoin d'aide, d'une aide solide et aguerrie, en partie pour la manutention des matériaux mais aussi et surtout pour la stratégie à adopter. J'avais besoin des conseils avisés de plus expérimenté que moi. Je savais aussi que c'était une opération délicate qui allait demander du temps et de la patience de la part de mon coéquipier. J'avais aussi besoin du soutien d'une intelligence pratique et d'une bonne connaissance technique des outils et des matériaux. En réalité, je savais qu'Éric, mon conjoint, serait pour cela le partenaire idéal. J'ai donc attendu patiemment la fin de son congé annuel, qu'il soit disponible et bien reposé, pour le solliciter.
À deux, on est plus forts !
Nous avons passé deux longues après-midis ensemble à figurer, planifier, présenter, découper, positionner, réfléchir, ajuster, visser... moi, tantôt à quatre pattes sur le patio à scier les feuilles de polycarb, tantôt perchée sur mon escabeau, affublée comme un cow-boy avec visseuse et perceuse dans les deux mains, et Éric s'affairant autour à me faciliter la tâche en bon coéquipier, intelligent et prévenant.
Et voilà !
Voilà ! Le plus dur est fait !
Le reste, ce sera du pur divertissement !
Je souhaite ici rendre hommage à Éric, formidable coéquipier sur le chantier comme dans la vie, dont la clarté d'esprit et l'intelligence pratique m'ont permis d'éviter bien des erreurs dans cette étape comme dans bien d'autres étapes de ma vie !
Mise à jour du 20 septembre 2020
pose de la faîtière en alu
Merci Françoise ! :-)
Quelle aventure !
Formidable!
Bravo à tous les deux!